Nkoudou : « Je n’étais pas comme un enfant, mais presque… »

La saison passée, Georges-Kevin Nkoudou s’est révélé aux yeux de la Ligue 1. Malgré un besoin certain de gagner en régularité, il a été poussé vers la sortie par les dirigeants d’alors et a rejoint les rangs des Spurs, où Mauricio Pochettino ne lui a pour ainsi dire pas accordé sa chance.

Nkoudou

Lors d’un entretien accordé à L’Équipe, il est revenu sur cet épisode de sa carrière : « Aller un Tottenham avec un grand coach, de grands joueurs, avoir la possibilité de disputer la C1, c’était une opportunité. (…) Le projet actuel de l’OM ? Je ne suis pas quelqu’un qui a des regrets. Marseille, c’est mon club de coeur. Je regarde les matchs, je garde contact avec les supporters, les joueurs. Thauvin, c’est super ce qu’il fait, je suis vraiment content pour lui. Mais je veux aller de l’avant. Ça ne sert à rien de regarder derrière », a-t-il notamment déclaré.

L’ancien Phocéen s’est notamment aperçu de son manque de professionnalisme : « Le problème, il venait de moi. Bien sûr que c’est dur de ne pas jouer, surtout pour moi qui aime profondément le foot. Mais à un moment, il faut arrêter de se trouver des excuses. (…) Je n’étais pas assez costaud, mentalement. Je n’étais pas comme un enfant, mais presque. Dès que tu arrives, tu te rends compte d’une chose : ce sont des morts de faim, les gars ! Tout le monde est focalisé sur le travail. Du matin à la salle de gym jusqu’au soir pour les soins. Je vais prendre un exemple : Harry Kane. Tu comprends tout de suite pourquoi c’est l’un des meilleurs buteurs d’Angleterre. Il arrive tous les jours le premier au centre. Et fait des séances de frappe, de coups francs. Encore et encore. (…) C’est à travers ces exemples que tu mesures concrètement ce que peut t’amener le travail. Moi, je me focalisais que sur mon talent. Là où je veux aller, le talent ne va pas m’aider. Le travail, l’écoute, tout est là », a-t-il ajouté.

Dommage qu’il faille que la plupart des jeunes Français rejoignent l’étranger pour se rendre compte de leur manque d’implication. L’arrivée massive d’entraîneurs étrangers semble néanmoins peu à peu changer la donne.

Un article lu 2797 fois