Bedimo aurait pu rejoindre l’OM bien plus tôt

Interrogé par La Provence, Henri Bedimo s’est remémoré plusieurs périodes de sa carrière où il aurait pu rejoindre les rangs phocéens.

Henri Bedimo

« En 2003, Toulouse n’était pas ma destination de départ, je devais aller à l’OM. (José) Anigo m’avait fait une proposition pour intégrer les moins de 19 ans. J’étais venu visiter les installations. Anigo m’avait préparé une belle journée, avec Salomon Olembé qui était venu m’accueillir. J’avais passé la matinée avec lui. Anigo avait fait un beau speech. Il n’y avait pas eu beaucoup de choses négatives ! Je devais retourner à Grenoble pour mon déménagement. Puis (Érick) Mombaerts (entraîneur du TFC) m’a appelé sur le chemin du retour. J’ignore toujours comment il a eu mon numéro ! Il a insisté pour que je vienne à Toulouse visiter le club. Avec Grenoble, on venait de jouer contre le TFC au Stadium, en Gambardella. Concours de circonstances, nos deux milieux relayeurs étaient suspendus. J’avais dépanné à ce poste et rendu une bonne copie. La différence s’est faite sur le contrat », s’est-il souvenu. Et d’ajouter : « L’OM voulait que j’intègre l’effectif de la réserve avant de postuler à m’entraîner avec les pros ; Toulouse m’offrait un an de contrat stagiaire plus trois ans pro derrière, et je m’entraînais avec l’équipe première dès mon arrivée. Par politesse, j’ai appelé Anigo pour le prévenir. Il a compris. »

L’ancien Lyonnais a ensuite bénéficié de deux autres occasions d’aller à Marseille : « La deuxième fois, avant que je ne quitte Lens pour Montpellier, l’OM m’avait aussi approché et il y avait un quasi-accord. Mais encore une fois, je n’avais pas assez de visibilité, Montpellier, qui venait de faire une belle saison, me proposait plus de temps de jeu. La troisième fois, c’était lors de mon passage de la Paillade à Lyon. Je n’avais pas donné suite car l’OL jouait le tour préliminaire de Ligue des champions. » Enfin, l’international camerounais a évoqué l’avenir. Au contraire de ce qu’annonce L’Équipe, il compte bien rester, l’an prochain : « L’an prochain, il y a aura plus de matchs, les cartes seront distribuées naturellement. Le plus important, c’est que la concurrence soit saine. (…) Si je me projette ? Vous ne pouvez même pas imaginer à quel point. Je n’aime pas rester sur des choses inabouties. J’ai envie de continuer. Je n’ai pas signé pour faire de la figuration, ni pour faire une seule saison. Sinon, j’aurais rejoint le club que je venais de visiter. Je connais la L1, j’ai pris goût aux compétitions européennes. Je veux y regoûter. »

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