L’Afrique, la Chine, le PSG… Eyraud précise son projet

Longuement interrogé par La Provence, Jacques-Henri Eyraud a donné quelques indications au sujet du développement du club à l’international.

JHE

« Aujourd’hui, on vit dans un monde où les influences arrivent très rapidement, pas seulement de la Méditerranée, mais de France, d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique… L’organisation doit être à l’image de cela, pour que les sources d’inspiration qui doivent être les nôtres soient puisées partout. De façon plus offensive, notre projet est global. Notre projet est d’incarner un certain nombre de valeurs, de donner du plaisir aux gens, mais à l’échelle mondiale. Évidemment d’abord à Marseille, où nous devons reconquérir les coeurs. Mais nous avons pour ambition de développer l’OM bien au-delà de nos frontières. Pour cela, il faut des talents, des compétences, des gens qui vont nous apporter ce regard sur l’étranger, sur d’autres pays, d’autres publics », estime-t-il.

En premier lieu, l’OM doit, selon lui, conforté sa position de l’autre côté de la Méditerranée : « D’abord l’Afrique, qui a un lien très naturel, historique et sportif avec l’OM. Mais, évidemment, quand un pays d’un milliard d’habitants décide politiquement que le football fait partie des priorités gouvernementales, on doit s’y intéresser. C’est un marché nouveau, quelque chose qui ne peut pas nous laisser indifférents. » Le club marseillais espère s’ouvrir de nouveaux marchés et faire progresser ses recettes. Pour autant, des investissements sont également nécessaires : « Nous sommes une typologie spécifique d’investisseurs, pas un État souverain. On voulait donc ancrer le fait que nos efforts seraient très significatifs – car c’est beaucoup d’argent – mais ne seraient pas à la hauteur de ce qu’on peut voir au PSG ou à Manchester City. Après, nous sommes très pragmatiques. Nous nous adapterons en fonction des opportunités. »

Non, JHE ne compte pas se calquer sur ce qui a été fait par les Qataris au PSG : « On a notre propre modèle, on va essayer de creuser notre propre sillon, de prendre des sources d’inspiration ici ou là. J’espère que, dans la dimension financière, ce mercato a pu démontrer un certain nombre de choses sur la solidité et le sérieux de notre projet. J’espère aussi qu’on a donné des signes sur notre vision à long terme. On va en donner d’autres dans les semaines et les mois qui viennent. Cela souligne qu’on est sur un projet à long terme, avec des objectifs très concrets qu’on a partagés. On va tout faire pour les réaliser. »

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