Mendy : « Les premières années, je les ai perdues en m’éparpillant »

Lors d’un long entretien accordé à L’Équipe, Benjamin Mendy est revenu sur ses années phocéennes. Le latéral gauche n’a réussi qu’une saison aboutie, 2014-2015, sous la direction de Marcelo Bielsa. Il n’a visiblement pas aimé l’approche du football de Michel.

Mendy

« À Marseille, les anciens, que ce soient Mandanda, Gignac, Ayew, me disaient : “À l’OM, tout va très vite.” Moi, tant que je ne voyais pas, ce n’est pas que je ne pouvais pas y croire mais presque. Sur Twitter, il y a des choses que j’écrivais pour rigoler, je ne faisais pas attention. Je faisais des photos dans l’endroit où j’allais pour faire plaisir aux gens. Je ne voulais pas qu’on dise : “Ouais, Ben’, il se la raconte.” Moi, je me vois comme tout le monde. Les premières années, je les ai perdues comme ça, en m’éparpillant », a-t-il expliqué. Il a ainsi alterné les hauts et les bas. Michel lui a notamment reproché son hygiène de vie : « Je lui ai dit : “Coach, si vous avez quelque chose à me dire, je préfère qu’on se le dise en face.” Je peux tenir, bien sûr. Avec les vidéos de Marcelo Bielsa, je l’ai fait pendant longtemps. Celles de Michel, c’était différent… »

Le courant était mieux passé avec Marcelo Bielsa : « J’ai déconné dans les moments où on m’attendait. Les premières années, pour moi, le foot, c’étaient entraînements matches, que ça. L’arrivée de Bielsa m’a amené dans un autre univers. Tous les jours, après les séances, il nous parlait de la tactique, de son expérience. Malheureusement, quand on arrive dans les centres de formation, on ne se donne pas à fond comme les Sud-Américains. Avec Bielsa, cette passion transparaissait ensuite sur le terrain, où on était des chiens. Il savait comment me piquer. Le premier jour, il m’a dit : “Tu dois perdre deux kilos.” Juste après, je pars pour le déjeuner, il se retourne vers moi : “Toi, tu ne manges pas.” Ça m’a plu. (Rires.) »

Au regard de son potentiel et des prestations qu’il a accomplies, les supporters marseillais garde un souvenir mitigé de l’international espoir.

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