Les anecdotes de Zubizarreta sur le mercato hivernal

Lors d’un long entretien accordé à La Provence, Andoni Zubizarreta a évoqué son travail et est notamment revenu sur le mercato. L’objectif du club n’est aujourd’hui pas de recruter "Espagnol".

Zubizarreta

« Quand je suis arrivé, je devais avant tout prendre la température du club en général. Le premier mois, j’ai beaucoup écouté sur le fonctionnement. Le principal était aussi de développer la relation avec Rudi (Garcia, Ndlr), ce qui est fondamental dans le travail d’un directeur sportif, mais aussi avec le président et le propriétaire pour comprendre l’âme du projet, sentir les besoins et les attentes. Dans le même temps, on a commencé à réfléchir aux besoins de l’équipe pour le marché d’hiver. Je suis aussi allé voir des matchs. C’était une partie de mon travail un peu plus pratique. Les profils ont été définis, on a vu avec Rudi, Jacques-Henri (Eyraud) et Frank (McCourt) ce qui était possible ou pas, ce qui serait faisable cet hiver et cet été. On a travaillé sans pression, mais sur la même ligne », a-t-il expliqué.

Le mois de janvier, mercato oblige, a été très agité. Il a notamment pris une place prépondérante dans les venues de Patrice Evra et Dimitri Payet : « Evra, j’ai parlé avec son agent, que je connaissais de Barcelone, pour lui demander si c’était possible de le faire venir à l’OM. Il m’a dit oui, tu peux l’appeler. Turin est à cinq heures de route, j’ai pris ma voiture pour le rencontrer directement, répondre à ses questions. Je suis arrivé pour le dîner. Patrice m’a fait beaucoup rire car la première question qu’il m’a posée, c’est : « Pourquoi as-tu signé à Marseille ? » » Quant au milieu offensif, il ne s’attendait pas à le voir débarquer cet hiver : « Je peux vous raconter la première fois que Jacques-Henri m’a appelé pour me dire de parler avec l’agent de Dimitri parce qu’il y avait une possibilité de le faire venir. J’ai dit OK, on commence à travailler pour cet été. Et il m’a répondu : « Non, non Andoni, c’est pour cet hiver ! » »

Le directeur sportif a aussi répondu aux critiques indiquant qu’il n’avait pas utilisé son réseau : « Le football, maintenant, est global. Je prends l’exemple de Barcelone : on a pris un joueur espagnol (Jordi Alba), deux joueurs étrangers qui jouaient en Espagne (Ivan Rakitic, Claudio Bravo), un joueur espagnol qui jouait en Angleterre (Cesc Fabregas). Le monde est plus ouvert. »

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