Olszewski : « Bielsa a été déçu du niveau des journalistes français »

Lors de la première conférence de presse de Marcelo Bielsa, certains journalistes avaient réservé un accueil grotesque à la légende sud-américaine. Outre les revendications concernant les entraînements, certaines questions laissaient entrevoir une méconnaissance totale de son cursus (et donc une culture-foot très réduite). Cela n’est apparemment pas passé inaperçu aux yeux du technicien.

Marcelo Bielsa

Dans une interview accordée à So Foot, Fabrice Olszewski, l’ancien traducteur du Rosarino, a révélé que ce dernier s’était fait une idée peu glorieuse du niveau des médias français : « Le traitement médiatique ne l’a pas choqué. En revanche, je crois qu’il a été un peu déçu du niveau des journalistes français. Moi aussi, j’ai fini par comprendre le truc avec les journalistes. La plupart sont des intermittents qui sont payés au rendement (sic). Et qu’est-ce qui fait du rendement, qu’est-ce qui fait vendre ? Ce n’est pas le foot en lui-même. C’est aussi pour ça que je soufflais lors des conf’. Ce n’est pas parce que je galérais, mais parce que je me rendais compte de la débilité de certaines questions », a-t-il lancé.

Le traducteur n’était pas dans un monde qu’il comprenait : « Dès qu’il se passe un truc dans le club, ça se sait direct, c’est un truc de fou. Un jour, on était au petit-déjeuner avec deux kinés de l’équipe et je leur dis, en lisant le canard : « Vous avez vu ce qui sort dans le journal ? » Ils me répondent : « Ici Fabrice, les journalistes achètent les informations. Si tu veux te faire 10 000 euros, c’est pas compliqué. » Mais je ne l’ai jamais fait. Pourquoi trahir des gens avec lesquels tu travailles, qui sont à tes côtés au quotidien ? » Il semble maintenant regretter d’avoir accepté la mission : « En fait, ça a été un peu une malédiction d’avoir bossé à Marseille pour moi. (…) Après tout ça, c’est difficile d’aller à un entretien d’embauche. Les gens se foutent de ce que je peux leur dire, ils veulent juste que je leur parle de l’OM et de Bielsa. Je suis marqué à vie au fer rouge », a-t-il conclu.

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