Gallas : « Nasri a voulu expliquer, mais il ment »

L’affaire concerne deux anciens de l’OM, remonte à de nombreuses années (2009) et a donné lieu à de nombreuses interprétations ou rumeurs. Après les sous-entendus lancés par Samir Nasri sur L’Equipe 21, William Gallas est sorti du silence et s’est remémoré les événements survenus dans l’hôtel Costes, à Paris.

Samir Nasri

« Ce qu’il faut savoir, c’est que j’étais à l’hôtel avec ma famille. J’étais avec mes cousins pour un repas, c’était la veille d’un rassemblement de l’équipe de France. À la fin du repas, je sors de l’hôtel et, là, il y a des personnes qui viennent à ma rencontre et veulent discuter avec moi. Au départ, je ne voulais pas puis je reconnais une personne qui était souvent avec Samir au centre d’entraînement d’Arsenal. Quelques jours auparavant, on avait eu une altercation par rapport à des propos qu’il a pu avoir envers moi, et je n’ai pas apprécié. Cette personne voulait qu’on en discute et que j’aille voir Samir, qui était dans une voiture plus loin. Je m’apprêtais à le suivre mais mon cousin qui est policier me dit en créole de ne pas aller là-bas. Par la même occasion, je jette un petit coup d’oeil sur le côté et je vois quelqu’un qui est un peu accroupi avec un sac. Ca commence à s’échauffer, j’ai les cousins qui commencent à hausser le ton. Je dis à la personne : « Écoute, Samir je le verrai demain et je discuterai avec lui, plutôt qu’il n’envoie des personnes », a-t-il expliqué.

« Dans le sac, il y avait des tasers. Je ne sais pas pourquoi. Mais heureusement que j’étais avec du monde ce jour-là, car je ne sais pas ce qui aurait pu se passer. Le soir même ça a beaucoup trotté dans ma tête. C’est pour ça que le lendemain, quand je suis allé à Clairefontaine, tout le monde était déjà assis. Là j’ai dit bonjour à tout le monde, sauf à Samir. Et je dis bonjour au coach (Raymond Domenech, Ndlr), qui me dit : « William que s’est-il passé hier ? » Je lui ai dit : « Rien, coach ne vous inquiétez pas, je vais régler ça. » Au château, j’ai chopé Samir à la fin du repas, je lui ai dit : « Écoute, ce que tu as fait, ça dépasse le cadre footballistique. Là on est en face, on ne s’apprécie pas, on sort et on règle nos problèmes, une bonne fois pour toutes, et après c’est fini. Comme deux hommes. Mais tu ne m’envoies pas des personnes… » Il y a des personnes qui m’ont dit que j’aurais dû lui dire ça devant tout le monde et le dire au coach. Si je l’avais fait, je pense qu’il aurait eu de gros problèmes. Alors quand je revois les images d’hier, d’un côté je souris mais de l’autre, je me dis que cela aurait été mieux qu’il ne dise pas de bêtise. (…) Aujourd’hui j’en rigole. J’ai quarante ans, je suis père de famille. Mais quand je regarde les images d’hier, pourquoi ressortir ça ? (…) Il a voulu en parler, il a voulu expliquer mais il ment », a-t-il notamment ajouté.

Pour rappel, Samir Nasri a jusque-là justifié son manque de popularité et sa mise à l’écart de l’équipe de France, par le traitement que lui réservaient les médias. Il faut avouer qu’une telle affaire, si elle se révèle véridique, suffit à expliquer qu’il n’ait jamais bénéficié d’une chance supplémentaire de porter le maillot bleu.

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