Desplat : « Je n’ai pas l’impression de faire une OPA sur la Ligue »

Cela n’a échappé à personne, les « petits » clubs, représentés par Bertrand Desplat, causent bien des soucis aux « gros » clubs, dans l’optique de l’élection des membres du conseil d’administration.

Le Graet

Le président de Guingamp a repris le flambeau de son beau-père, Noël Le Graët. Il s’agit, d’une certaine manière, de s’assurer que le pouvoir appartient aux « petits » clubs : « Ce qui m’anime, comme tout le groupe majoritaire que je représente, c’est notre projet équilibré entre tous les clubs. C’est moi, aujourd’hui, qui prend la parole mais ça pourrait être quelqu’un d’autre demain. Je n’ai pas l’impression de faire une OPA sur la Ligue ou sur le foot. Mais j’aime défendre les idées que je porte, rassembler les gens », a-t-il expliqué dans les colonnes de L’Équipe.

Il ne prend d’ailleurs pas au sérieux le projet Premier Ligue, porté par l’OL, le PSG, Monaco, ou encore l’OM : « Je ne sais pas s’il faut l’appeler Première Ligue ou demi-Ligue. Il s’agit d’un syndicat minoritaire, dont je ne vois toujours pas le projet », a-t-il ajouté. Il a enfin justifié son désir d’écarter Jean-Michel Aulas du conseil : « Il est un grand président mais il donne le sentiment que la Ligue est une filiale de l’OL. On ne peut accepter de personne de confisquer une institution et les revenus qui vont avec. » Le président lyonnais devrait connaître bien des difficultés pour conserver sa place au conseil.

Néanmoins, qui, sinon les « gros » clubs et en particulier l’OM, assurent les recettes du championnat français, en particulier en termes de droits TV ? En plus de bénéficier, par solidarité, de revenus qu’ils ne justifient absolument pas en termes d’audience ou de popularité, les « petits » clubs souhaitent dicter leur conduite aux « gros » clubs dont ils dépendent. C’est le paradoxe du football français voulu par le président de la FFF depuis le début des années quatre-vingt-dix. Cette politique explique sans aucun doute que les locomotives françaises soient à la ramasse, comparées à celles de leurs voisins.

Il arrivera peut-être un jour où les « gros » arrêteront les frais et créeront leur propre compétition. Les « petits » clubs se rendront alors compte de ce qu’ils leur doivent…

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