Fanni appréhendait la reprise

Comme il l’a indiqué après la rencontre, Franck Passi a poussé Rod Fanni à participer à la rencontre face à Nantes (victoire 2-1). Cela s’est bien passé pour lui. Il a confié ses impressions, en zone mixte, après le match.

« On a gagné, donc c’est réussi, on est très très content, c’est clair. Après, il faut être lucide, aussi. Il y a des choses à corriger. On va prendre déjà ça et bosser plus sereinement pour la suite », a confié le défenseur. L’expérimenté défenseur pointe déjà du doigt certains des aspects qu’il faudra travailler : « Il y a la finition, il y a aussi la gérance du match. On s’est quand même fait des frayeurs. L’arbitre aurait aussi pu être un peu plus dur avec nous, cela ne tenait pas à grand-chose. Alors qu’on avait tout, justement, pour ne pas être sujet à une décision arbitrale ou un fait de jeu. C’est bien, on a eu beaucoup d’occasions, c’est une très bonne chose. Il va falloir savoir mieux finir, mieux gérer les temps forts et les temps faibles. Ensuite on pourra vraiment être à 100 % satisfaits. »

La rencontre avait pourtant bien mal démarré : « On prend un but rapidement. Surtout actuellement, il n’y a pas pire pour nous faire douter. On a eu la bonne réaction, on s’en est quand même bien sorti. J’ai bien aimé, justement, la réaction qu’on a eu derrière. On ne s’est pas démobilisé, on a continué à attaquer. On aurait même pu se mettre à l’abri, en première période. Je me dis qu’on a montré du coeur, mais on manque encore d’expérience dans la gérance des matchs et aussi dans la gérance de l’énergie car on en fait quelquefois beaucoup pour pas grand-chose. » Selon lui, l’équipe est encore en rodage : « On n’est pas forcément fébrile, mais on manque d’automatismes. On a un peu de mal à communiquer. Il faut passer la barrière des langues ou autres. L’équipe a besoin de prendre plus d’assurance, d’oser dire à l’autre s’il y a quelque chose qui ne va pas. Il ne faut pas avoir peur de s’engueuler, de se dire des vérités. C’est pour nous, c’est pour l’équipe. (…) On sait qu’on va dans le même sens, dans la finalité. Parfois on est un peu trop gentils entre nous. Petit à petit, les gens sortent de leur coquille. »

Le Martégal a enfin évoqué son cas personnel : « Ça faisait un bail ! Cela faisait plus de trois mois que je n’avais pas joué. Je n’ai pas eu de préparation, donc c’était un peu l’inconnue pour moi. J’appréhendais un petit peu, même si footballistiquement ça va, je ne m’en faisais pas. Mais niveau cardiaque, on ne sait jamais ce que ça va donner. Ca va, ça a été. Il manque encore un petit peu mais ça va venir au fil du temps. » Il n’avait pas prévu de revenir si rapidement : « À la base, ce n’était pas prévu. J’ai fait une préparation de deux semaines, ce qu’on doit faire en deux mois. C’était corsé. Mais voilà, il me fallait reprendre aussi, c’est l’histoire du moment. Je me suis adapté et pour l’instant ça ne se passe pas trop mal. J’espère que cela n’ira que de mieux en mieux. »

« Il faut donner un peu de temps. C’est vrai qu’à Marseille, on n’a pas de temps, je suis le premier à le dire. Mais parfois il faut faire avec la situation du moment », a-t-il ajouté. Les nouveaux n’ont pas forcément appréhendé la pression locale : « Il y a ceux qui ont l’habitude de voir un bateau trembler, et il y a ceux qui l’ont un peu moins… »

Fanni

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