Eyraud nostalgique des exploits de Mozer et Waddle

Le supplément sportif du Monde consacre un dossier à l’OM, ce samedi. Il publie ainsi un portrait de Jacques-Henri Eyraud, lequel a lâché quelques phrases importantes concernant ce qu’il souhaite mettre en place dans le club olympien, lorsqu’il sera président.

JAcques-Henry Eyraud

Depuis l’arrivée des Louis-Dreyfus, rares sont les présidents qui s’en sont tirés avec un bilan positif. Plusieurs d’entre eux sont même tombés dans un genre de mégalomanie. Il paraît quant à lui avoir les pieds sur terre : « Le fait de diriger un club de football ne justifie pas de perdre la tête. Je suis quelqu’un de très rationnel, analytique. J’entends rester moi-même », a expliqué le patron de Turf Editions. Il a également révélé au journal être un fan de longue date du club olympien, ce qui constitue un élément important : « l’homme s’émeut et se remémore avec nostalgie les exploits de « Mozer et Waddle », ces joueurs qu’il a vus briller, debout dans les virages du stade Vélodrome », rapporte ainsi le média. Pour rappel, le Brésilien et l’Anglais sont deux des stars de l’équipe de Bernard Tapie de la fin des années 80, début des années 90. Le club marseillais était alors sur le toit de l’Europe.

Pour autant, les dangers qui guettent le patron de l’OM sont nombreux. Entre rumeurs et réalités, le fossé est parfois important. Néanmoins, ce n’est pas pour rien que RLD et Rolland Courbis ont été condamnés, dans l’affaire des comptes de l’OM (de 1997 à 1999…). Eyraud entend en finir avec ces affaires et redorer la réputation du club, à tout point de vue : « J’ai envie de faire en sorte que les valeurs d’intégrité, d’éthique soient extrêmement importantes au quotidien par rapport à l’OM », a-t-il confié. Un gros travail l’attend désormais, en particulier pour développer les résultats, sportifs et financiers, de l’institution olympienne : « Comment respecter la tradition, la légende si forte dans ce club, avec la nécessité de faire évoluer l’OM dans ses pratiques, ses méthodes, sa culture de la victoire ? » Plusieurs présidents se sont cassés les dents sur la réponse à cette interrogation, en se mettant par exemple à dos quelques associations de supporters influentes.

Compte tenu de son parcours, de ses idées et de sa lucidité, Jacques-Henri Eyraud paraît disposer de tous les atouts pour s’inscrire dans la lignée des grands présidents phocéens (qui sont relativement rares). Il reste désormais à joindre les actes à la parole, et à rendre son prestige au club provençal.

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