Les supporters
Conscient des différences entre ce qu’il a vécu au Dodgers et ce qui l’attend à Marseille, l’Américain a donné son sentiment sur le rôle des supporters, dans son projet : « La place des supporters dans notre projet sera prépondérante. Sans les supporters, il n’y a pas l’OM tel qu’on le connaît », estime-t-il. Il souhaite « encourager un mode de vie » et pense, par exemple, « organiser une grande fête de fin de saison ». Selon lui, « il y a des choses qu’on peut faire toute l’année entre les matchs pour impliquer les supporters ». Pour rappel, les dirigeants ont prévu de rapidement s’entretenir avec les associations des virages. Il n’envisage pas de faire de demande pour racheter le stade Vélodrome : « Nous acceptons les conditions du contrat entre l’OM et la ville. »
Le mercato et la formation
L’équipe est déjà constituée et il est difficile d’imaginer que McCourt puisse avoir un impact important sur la saison actuelle : « J’ai vu des extraits de plusieurs matchs de l’OM. Ce qui m’encourage ce sont les efforts que je vois. (…) Nous ferons peut-être des annonces de recrutement lors du mercato d’hiver. Cela aurait du sens de recruter », a-t-il déclaré. Il s’appuie, dans l’immédiat, sur le staff en place : « Je soutiens l’entraîneur et le DS en place à 100 %. Quand j’aurai pris l’équipe, j’aurai peut-être des idées différentes. » Et d’ajouter : « Chacun doit comprendre qu’il s’agit d’une année de transition. Je ne possède pas encore l’OM. (…) Notre vrai objectif sera le marché estival. La saison prochaine sera clé. » Il pense néanmoins que « le marché des transferts n’est pas la manière la plus sûre de construire une équipe de haut niveau » et souhaite développer la formation : « Si nous avons la patience d’investir dans de jeunes talents et les former dans l’esprit de l’OM, nous aurons un système sur mesure. »
Les ambitions, la marque OM
Depuis le temps qu’il planche sur la reprise du club, le milliardaire a eu le temps de s’intéresser à l’histoire du club : « J’ai beaucoup à apprendre sur l’OM, mais pas le 26 mai 1993. Je connais cette date, comme 1899. Maintenant, nous devons créer une date aussi importante dans le futur. (…) Nous avons l’intention de dépenser ce qui est nécessaire pour bâtir une équipe capable de gagner le championnat », a-t-il assuré. Il estime que le championnat français dispose, dans son ensemble, d’un potentiel important : « On peut vraiment développer la L1 et concurrencer les autres championnats. L’avenir s’annonce radieux pour la L1. » Selon lui, « peu d’équipes dans le sport sont des marques emblématiques » et l’OM « est clairement l’une d’entre elles ». Malheureusement, l’institution n’atteint pour l’instant pas « le niveau de performance qu’elle devrait atteindre et n’a pas l’impact mondial qu’elle devrait avoir ».
L’expérience controversée des Dodgers
Son expérience à la tête de la franchise de baseball n’a pas laissé un souvenir extraordinaire à tous les fans de Los Angeles. « J’ai tiré des leçons importantes de l’époque des Dodgers. Elles vont m’être très utiles pour mon rôle à l’OM », a-t-il déclaré au quotidien. En matière de gestion, il ne veut pas commettre les mêmes erreurs : « L’actionnariat familial est une bonne chose pour le sport, mais pas la gestion familiale. Il faut des gestionnaires professionnels. (…) Je ne laisserai plus personne parler pour moi. C’est pourquoi je suis ici avec vous aujourd’hui. » Il a l’intention « de venir souvent à Marseille » et Jacques-Henri Eyraud « habitera là-bas » : « Il sera sur le terrain et sera mes yeux », a-t-il ajouté. Selon lui, JHE est un « leader fort », qui a « une expérience de manager », et « un entrepreneur créatif ». Ils sont ainsi « sur la même ligne ». Il n’envisage pas une revente à court terme : « J’ai l’ambition d’être propriétaire de l’OM pour très, très longtemps. Je vois cela sur plusieurs générations. »
Très bon communicant, Frank McCourt continue son opération séduction. Espérons que les actes seront en phase avec toutes ces déclarations.
