L’interminable vente
Le feuilleton de la vente du club occupe les journalistes et les fans depuis de nombreux mois. Toutefois, impossible pour l’instant d’envisager une conclusion rapide. Si l’on en croit Pablo Dana, il est à la tête du seul projet crédible. Info ? Intox ? Il fut dit que MLD étudiait trois propositions jugées sérieuses et nous n’avons que très peu d’éléments sur ses concurrents. Une fois n’est pas coutume, il serait judicieux que la patronne marseillaise sorte de son mutisme afin de clarifier la situation, en révélant son nouvel organigramme et l’avancement des négociations. Dans l’état actuel, l’actionnaire principale du club ne fait qu’alimenter l’argumentation des observateurs qui pensent qu’elle s’en moque royalement.
Un nouveau mercato low-cost
Après les expérimentations ubuesques de Vincent Labrune, la cellule de recrutement interne a repris la main afin de constituer un effectif aussi compétitif que possible, avec très peu de moyens. Le nombre très élevé de changements, depuis un peu plus d’un an, hypothèque néanmoins toute ambition sérieuse. Par ailleurs, la rumeur menant à Moustapha Bayal Sall fait froid dans le dos, alors que le groupe compte déjà de nombreux défenseurs centraux. Espérons qu’elle ne traduise pas de nouvelles tensions internes. Pour le bien du club, il est souhaitable que Basile Boli, Jean-Philippe Durand et Franck Passi s’entendent et tirent dans la même direction. Les priorités consistent désormais aux remplacements de Michy Batshuayi et de Lassana Diarra, lequel devrait rapidement quitter Marseille. Faute d’internationaux, espérons des mouilleurs de maillot ou, tout au moins, des éléments qui n’aient pas peur du Stade Vélodrome (à la différence de l’an passé).
La sérénité de Passi
Franck Passi semble hermétique à tout ce qui se passe au-delà des terrains d’entraînement et c’est un bon point. Il faut dire que depuis 2010, le technicien a traversé d’autres crises. Longtemps confiné à un poste d’adjoint, il dispose enfin d’une chance de mettre véritablement en application ses idées. Cela n’est pas immérité, tant il a dû assumer d’incroyables situations à Marseille, et parfois à la place de son président. De surcroît, il a tour à tour assisté Élie Baup, José Anigo, Marcelo Bielsa et Michel, et l’on peut imaginer qu’il lui en reste quelques notions. Une belle saison nécessite une préparation réussie et, accessoirement, la mise en place efficace d’un schéma tactique cohérent. Cela implique que l’ancien Toulonnais dispose d’un groupe complet le plus rapidement possible.
Le nombre d’abonnements jusque-là vendus témoigne de la fracture entre les dirigeants et les supporteurs. Cependant n’oublions pas que l’histoire de l’OM ne se résume pas à des périodes fastes, depuis 117 ans, et que l’équipe de Franck Passi n’est en rien responsable des erreurs de gestion de ses dirigeants. Comme ses prédécesseurs, elle mérite le soutien des fans. Accrochons-nous au point positif : l’ère Louis-Dreyfus touche à sa fin, c’est en soi déjà une bonne nouvelle…
