Diouf : « La gouvernance est menée à l’aveuglette »

Lors d’un entretien accordé à L’Équipe, Pape Diouf est revenu sur le début de saison de l’OM. L’ancien président, comme à son habitude, est très critique concernant la gestion de Vincent Labrune. Compte tenu de la descente aux enfers connue par le club, difficile cependant de lui donner tort.

Diouf et Gerets

« La gouvernance dans ce club est menée à l’aveuglette. La première idée faussement répandue, c’est de dire que l’OM n’a plus d’argent. Moi, je réponds : plus d’argent par rapport à qui ? Au Paris-Saint-Germain. Sinon, aucun club n’est plus riche que l’OM, qui a suffisamment de fonds pour pouvoir jouer les premiers rôles en Ligue 1. Ca, c’est une première chose », a-t-il expliqué. Il n’a également pas été convaincu par l’apport de Marcelo Bielsa : « La deuxième a été de dire que Bielsa avait été le sauveur. Mais le sauveur de quoi ? Déjà, on l’a trouvé sur le marché. Ce qui n’est pas le cas des très grands entraîneurs. Qu’on arrête de me dire que les entraîneurs peuvent tout changer. Je crois d’autant moins en eux, quand ils ne savent pas s’exprimer dans la langue des joueurs. Pour moi, en matière de préparation technique, tactique, physique, voire médicale ou diététique, les méthodes se sont uniformisées. L’entraîneur qui fait la différence, c’est soit l’entraîneur qui a les meilleurs joueurs, soit l’entraîneur qui parvient à tirer le maximum des possibilités de son groupe par sa psychologie et par son approche intellectuelle des problèmes. Un entraîneur comme celui-là arrive à fédérer les tempéraments et les talents », a-t-il confié au quotidien. Ajoutant qu’il n’aurait « pas engagé » Bielsa et Michel.

Sans plus de moyens que n’en a eu Vincent Labrune, Pape Diouf était parvenu à équilibrer les comptes et assurer des participations régulières à la Ligue des Champions.

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