À la pointe de l’attaque, Michy Batshuayi a beau présenter de belles statistiques, l’attaquant belge ne pèse pas sur les rencontres comme pouvait le faire André-Pierre Gignac la saison passée : « On a davantage besoin de lui dans la surface, il doit davantage s’affirmer dans le jeu et faire attention aux hors-jeu (il a été signalé cinq fois hors jeu contre les Bretons, Ndlr). La pression de vouloir marquer fait qu’il a envie d’être devant le but trop vite », a expliqué l’entraîneur marseillais. Quant à la charnière centrale, elle est souvent mise en difficulté : « On peut prendre un but sur n’importe quelle situation de jeu. Mais cela ne veut pas dire qu’on est faibles défensivement, parce que (le but) c’est un dégagement qui se transforme en occasion. » Difficile de dédouaner Nicolas Nkoulou, sur cette action. Le Camerounais a réalisé une intervention indigne de son niveau, et plus généralement une prestation qui rappelle ses sombres heures de 2011-2012 ou 2013-2014.
Enfin, on peut également s’interroger sur le choix de recrues qui présentent certaines limites en termes de mental. S’il y avait un point à retenir du début des années 2000, c’est que tous les joueurs n’avaient pas la force mentale pour évoluer dans le contexte marseillais. On ne peut que regretter que Vincent Labrune n’ait pas connaissance de certaines erreurs déjà commises. Michel a ainsi souligné le manque de caractère de certains de ses joueurs : « On parle souvent de la confiance qu’il faut donner aux joueurs, mais quand on veut jouer dans un grand club comme celui-là, la confiance, il faut aussi aller la chercher soi-même. » Difficile de lui donner tort. Sans le décharger de ses responsabilités, pour Michel, la reprise en main de l’équipe première phocéenne, dans un tel contexte, était juste un cadeau empoisonné.
Lassana Diarra tient pour l’instant l’équipe à bout de bras et il est désormais bien difficile d’imaginer qu’elle pourra opérer une remontée au classement. L’OM est maintenant à douze points de la troisième place, et à quatre points de la relégation. Attention…
