Les clubs de L1 réagissent après la décision du Conseil d’Etat

Décidément, rien n’est simple dans le football français. Alors que les clubs de Ligue 1 considèrent que la FFF a abusé de son pouvoir pour faire annuler la réforme du nombre de relégations/promotions, le Conseil d’Etat a rejeté leur requête pour "défaut d’urgence". Ils espèrent néanmoins que "la décision sur le fond" leur sera favorable.

Les clubs de Ligue 1, dont l’OM, ont réagi par le biais d’un communiqué :

« Les clubs de Ligue 1 ont pris acte de la première décision du Conseil d’Etat.

Le Conseil d’État devra donc juger sur le fond, ce qui n’interviendra pas avant plusieurs mois. Il n’existe donc à ce jour aucune certitude sur le nombre de montées et de descentes entre Ligue 1 et Ligue 2 pour la saison 2015/2016.

Les arguments évoqués par les avocats adverses sur le fait que le sujet des montées et des descentes est un combat des clubs riches contre les autres ne tiennent pas car les clubs les moins concernés par le sujet sont justement les plus importants comme le PSG, Monaco, l’OL et l’OM par exemple, qui ont peu de risques de descendre en Ligue 2. Les arguments évoqués par les avocats de la Fédération sur une décision contraire aux Droits de l’Homme font même sourire car dans les divisions amateurs, la Fédération a souvent appliqué des règles avec plus de descentes que de montées dans la même division.
Dans tous les cas, les prochaines semaines seront mises à profit par les 19 clubs de Ligue 1 démissionnaires de l’UCPF afin de s’organiser dans le cadre du nouveau syndicat qui deviendra seul représentatif au niveau des instances.

Contrairement à ce qui a pu être dit par ignorance des règlements de la Ligue de Football Professionnel, aux Assemblées Générales de la Ligue, par certains présidents de Ligue 2, chaque club de Ligue 1 dispose de trois voix et chaque club de Ligue 2 de deux voix. Ainsi, 19 clubs de Ligue 1 regroupés dans le même syndicat disposeront de 57 % des voix du football professionnel français. Avec 57 % des voix, les clubs de Ligue 1, respectueux du principe de solidarité du football français, seront donc mathématiquement majoritaires.

La crise actuelle est fondamentalement due au fait que les clubs de Ligue 2 cherchent par tous les moyens à ne pas appliquer les décisions prises démocratiquement par la majorité, ce qui empêche toute réforme.
Ceci n’est plus acceptable ! Le principe de démocratie doit donc être respecté, encore plus lorsque la solidarité souhaitée et décidée par les majoritaires finance largement les minoritaires.

La décision du Conseil d’État conforte encore plus les clubs de Ligue 1 dans leur démarche de création d’un nouveau syndicat patronal plus respectueux de la démocratie que l’UCPF, indépendant de la Fédération et plus motivé par la compétitivité européenne de la France.
Comme souvent dans les crises, ce que nous vivons aujourd’hui, c’est la lutte entre les anciens et les modernes. Nos concurrents ne sont pas les clubs de Ligue 2 mais les autres championnats européens, qui eux ont compris que l’avenir appartient aux modernes.

Nasser AL KHELAIFI, président du Paris Saint-Germain
Jean-Michel AULAS, président de l’Olympique Lyonnais
Bernard CAIAZZO et Roland ROMEYER, présidents de l’AS Saint-Etienne
Jean-Pierre CAILLOT, président du Stade de Reims
Saïd CHABANE, président d’Angers SCO
Loïc FERY, président du FC Lorient
Jean-François FORTIN, président du SM Caen
Pierre-Marie GERONIMI, président du SC Bastia
Waldemar KITA, président du FC Nantes
Vincent LABRUNE, président de l’Olympique de Marseille
Daniel MASONI, président de l’ESTAC Troyes
Olivier MINICONI, président du GFC Ajaccio
Louis NICOLLIN, président du Montpellier Hérault SC
Jean-Pierre RIVERE, président de l’OGC Nice
Dmitriy RYBOLOVLEV, président de l’AS Monaco
Olivier SADRAN, président du Toulouse FC
Michel SEYDOUX, président du LOSC
Jean-Louis TRIAUD, président des Girondins de Bordeaux »

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