Cataldo attaque violemment MLD, Labrune et Pérez

Les supporters phocéens peinent à digérer le départ de Marcelo Bielsa, au soir de la première journée. Si Christian Cataldo regrette l’attitude de l’Argentin, il estime que les dirigeants en sont responsables. Il s’est longuement expliqué dans les colonnes du Monde.

« Bielsa nous a fait une  » enculade « , comme on dit. C’est du non-respect, une insulte vis-à-vis d’abord de ses joueurs, mais surtout des supporteurs qui l’ont toujours soutenu. C’est impardonnable », a-t-il expliqué au journal. Il a ainsi incriminé la gestion de Margarita Louis-Dreyfus : « Pourquoi Vincent Labrune était-il absent à cette réunion du mercredi 5 août durant laquelle le contrat de M. Bielsa a été revu ? C’est comme ça depuis que Robert Louis-Dreyfus (décédé en 2009) a repris le club (en 1997). » Selon lui, la propriétaire de l’OM serait bien inspirée de passer la main : « On doit injecter de l’argent pour conserver notre statut et arrêter de voir nos meilleurs joueurs partir. Margarita Louis-Dreyfus peut aller dans un club de quartier si elle ne veut rien faire à l’OM. Labrune, lui, est très habile sur les plans médiatiques et de la communication. Mais il nous prend tous pour des imbéciles. On est dans cette merde à cause de Margarita Louis-Dreyfus, de Labrune et de Pérez (le directeur général, Ndlr). Ils ont voulu jouer avec le feu avec Bielsa, qui était vraiment « loco ». C’est un jeu de dupes. On ne règle pas un contrat avec son entraîneur trois jours seulement avant l’ouverture de la Ligue 1. On règle cela fin juin, début juillet. L’an dernier, il y avait déjà eu un coup de semonce de Bielsa, qui estimait qu’on la lui faisait à l’envers dans le domaine du recrutement. »

Ainsi, d’après lui, les dirigeants sont « tous en première ligne et tous responsables ». Il considère que Vincent Labrune est « dépassé, perdu » et que Margarita « s’en fout ». Il n’est néanmoins pas surpris par ce qui est arrivé : « Bielsa bénéficiait d’un soutien populaire et il vient de faire exploser le système en place depuis des années. Cela ne m’étonne pas que cela ait clashé entre Bielsa et Pérez. Bielsa ne pouvait pas piffrer ce dernier, qui est la clé de voûte du système. »

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