Mercato : l’OM avance au ralenti

Après avoir privilégié, dans un premier temps, un recrutement « français », les dirigeants marseillais se penchent désormais sur des marchés étrangers.

Roncaglia et Ronaldo

Face à un Fenerbahçe pourtant diminué en raison du fait qu’il ait joué la veille, l’équipe phocéenne a affiché un niveau inquiétant, mercredi soir. C’était en tout cas loin de ce qu’elle avait pu démontrer lors des matchs de préparation de la saison dernière. Les regards des supporters, soucieux, sont désormais braqués sur le recrutement.

L’OM plombé par son début de mercato

On n’a pas fini de parler des départs gratuits de quatre titulaires, en fin de contrat, au début du mercato. En s’asseyant sur les indemnités des transferts d’André Ayew et André-Pierre Gignac et, à moindre mesure, de Jérémy Morel et Rod Fanni, les dirigeants phocéens ont fortement réduit leur marge de manoeuvre. Et, s’ils ont permis de combler le déficit et de diminuer encore un peu la masse salariale, les transferts de Giannelli Imbula et Dimitri Payet n’ont également pas avantagé la compétitivité de la formation coachée par Marcelo Bielsa.

Les marchés italiens et argentins, enfin

La bonne nouvelle, c’est que les pistes actuellement suivies concernent des éléments évoluant en Argentine ou en Italie, des territoires jusque-là boudés par la cellule de recrutement. Si la Serie A est en perte de vitesse depuis plusieurs saisons, elle regorge de talents à moindres coûts. Quant au championnat argentin, comme ses voisins chiliens ou uruguayens, il est bourré de jeunes joueurs techniques et dotés d’une grinta incomparable, qui plaît au public du Stade Vélodrome. Ce dernier pourrait ainsi bientôt retrouver une équipe à son image, passionnée et généreuse.

Il reste du temps

Les moyens limités dont disposent les dirigeants les obligent forcément à négocier davantage et à arrêter de surpayer certains joueurs. Que ce soit en Allemagne, en Angleterre, en Espagne, en Italie ou en France, être considéré comme un grand club a un coût, c’est-à-dire d’être pris pour une vache à lait. Il est difficile de changer les mentalités (à moins de rentrer dans le rang ?). Ces dernières semaines, les Phocéens éprouvent bien des difficultés à boucler leurs dossiers et renforcer l’équipe d’El Loco. Néanmoins, à moins de trois semaines du début du championnat, il est trop tôt pour vraiment s’alarmer. Il reste encore quelques amicaux pour développer les automatismes.

La politique privilégiée par Vincent Labrune jusque-là n’a pas eu l’effet escompté. Le budget et les moyens économiques du club sont à la baisse, en raison du fait qu’il ne parvient plus à prendre part à la Ligue des Champions. Il faudra réaliser un exploit, comme lors de la saison 2012-2013, pour espérer inverser la tendance. La perte de six titulaires, associée au retard pris dans le recrutement, n’est pas un gage de réussite. Espérons que les prochains jours réservent de très bonnes surprises.

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