« On va essayer de garder une équipe compétitive, attractive pour faire plaisir à nos supporters, avec des moyens moindres, c’est vrai… Marcelo Bielsa m’a donné au départ une liste de 30 joueurs, exclusivement de Ligue 1 mais on ne s’interdira pas de voir à l’étranger », a-t-il expliqué. Néanmoins, l’OM ne dispose pas de moyens importants : « On a fait une mauvaise saison 2013-2014, on a pris des risques en faisant le choix de faire un effectif très compétitif pour accrocher la Ligue des champions. On n’est pas passé loin mais on s’est raté sur la fin. Maintenant, on actionne le plan B, qui est de remettre nos comptes à l’équilibre. Et ça passe nécessairement par la vente d’au minimum un joueur. » Il écarte ainsi la possibilité de voir arriver une star : « Aucune chance de voir une star. La pression fiscale est trop importante. Personne en France, à part PSG et Monaco, ne peut le faire. Quand on paye 1 million d’euros par an un joueur, ça nous coûte 2,5 millions. En Allemagne, ça coûte 1,2 million. Notre priorité, c’est de prendre des stars en devenir. » Ainsi, si le tableau s’annonce sombre, il considère que cela ira en s’améliorant : « On sort d’un cycle économique qui n’était pas bon pour nous. On va rentrer dès 2016 dans un cycle très positif avec les recettes de stade et de sponsoring, de la hausse des droits TV. On a encore une année difficile, mais comme tous les autres clubs. Peut-on être compétitif vis-à-vis du PSG et Monaco financièrement, bien sûr que non. Mais on jouera largement à armes égales avec nos concurrents traditionnels », a-t-il ajouté.
Autant dire que Marseille sera amené à jouer les seconds rôles, la saison prochaine. Difficile dès lors d’envisager que la situation change dans les années à venir. On peut clairement s’interroger sur les ambitions de l’actionnaire principale, Margarita Louis-Dreyfus, voire sur la stratégie prônée par le président phocéen depuis deux ans.
