OM-Lorient : Ennjimi se justifie

L’affaire Saïd Ennjimi a davantage secoué les arcanes de l’arbitrage français que toutes les erreurs réunies cette saison. Et, pourtant, il y en a eu ! Accusé de s’être disputé avec des dirigeants de l’OM qui n’avaient pas pu lui fournir six maillots dédicacés du club, l’homme au sifflet s’est défendu dans les colonnes du Parisien.

« Tout est parti d’un incident minime, quelques minutes après le match, entre moi et un membre de l’OM, censé me remettre des maillots dédicacés. Le ton est un peu monté, sans plus, et le calme est revenu. J’ai pu fournir pour ma défense des déclarations écrites de plusieurs personnes de l’OM, dont le président Vincent Labrune, en ce sens », a-t-il ainsi expliqué au quotidien. Cet événement pourrait lui coûter trois mois hors des terrains. Il estime quant à lui être victime de conspirations : « Cette suspension intervient le 7 mai, soit quelques jours avant la désignation de l’arbitre de la finale de la Coupe de France. Cette affaire m’a disqualifié alors que j’étais en course pour cette finale. Était-ce le but de la manoeuvre ? J’en suis réduit à m’interroger sur le sens de cette chasse à l’homme. » Il a enfin confié que l’ambiance était « délétère » au sein de l’arbitrage français. Selon lui, « Pascal Garibian fait régner la terreur en exigeant l’excellence aux arbitres et en clouant certains au pilori lors des rassemblements ».

D’un point de vue extérieur, il est difficile d’admettre qu’un arbitre puisse se mettre en colère parce qu’il n’a pas reçu des maillots (bien que facturés) de la part d’un club. Si leur absence de la Coupe du monde n’avait pas suffi, cette saison a en tout cas confirmé le niveau médiocre des hommes en noir hexagonaux.

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