Les vérités de Labrune sur la rémunération des agents

Quelques jours avant son interpellation, Vincent Labrune avait livré ses quatre vérités au quotidien L’Équipe. Le président de l’OM avait notamment évoqué le problème des agents dans le football. Un large dossier qui a été publié ce matin.

Vincent Labrune

« Aujourd’hui n’importe qui peut être agent, a-t-il notamment déclaré. Ne soyons pas naïfs. Ils font comment les grands personnages sulfureux, qui ont envie d’aller dans le football ? Ils trouvent des petits à la sortie des écoles, ils leur font passer le diplôme et aujourd’hui la moitié des agents qui ont une licence sont des couvertures pour d’autres mecs. » Selon lui, « il y en a même qui exercent le métier et qui n’en ont pas le droit, le meilleur exemple étant Jean-Pierre (Bernès). » Il estime qu’il est désormais très difficile de savoir à qui l’on s’adresse : « Tu peux discuter avec des mecs en costard cravate, qui sont nickel, il n’y a pas de problème, et tu te rends compte six mois après qu’ils ont reversé de l’argent à Pierre, Paul, Jacques ou je ne sais pas qui… »

Il pense d’ailleurs que l’OM « est le club le plus inspecté et celui qui a été le plus sanctionné historiquement ». Il assure que le club marseillais a « mis en place les plus grosses procédures de contrôle » mais concède qu’ « à un moment donné, tu es rattrapé par un principe de réalité ». À tel point que le patron olympien fait parfois de surprenantes découvertes : « Il y a des agents proches de moi, qui parlent avec moi, ils n’ont pas de licence et je ne le sais même pas. (…) C’est un truc de fou ! » Si, depuis longtemps, c’est « José qui s’occupe » de « la gestion des agents », Vincent Labrune a mis la main à la pâte depuis « l’été 2013 » car le directeur sportif « avait un peu la tête à l’envers et n’avait plus trop envie de faire cela ». Il constate depuis que « quand c’est le transfert, là il y a beaucoup de monde ».

Le président marseillais a ensuite commenté certaines des transactions dont il avait récemment eu à s’occuper. Il a ainsi justifié son travail avec Farid Ayed, qui n’a pas de carte d’agent mais qui « bosse mieux que les autres ». Il a également expliqué le système des collaborateurs d’agent, un système qu’il ne trouve « pas con ». Il a enfin décrit le transfert de Mathieu Valbuena au Dynamo Moscou et qualifié l’entourage de Batshuayi de « nitroglycérine ».

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