L’hallucinante lettre de Praud à MLD

Dans Le Point, Pascal Praud a rédigé une lettre ouverte destinée à Margarita Louis-Dreyfus. À coup de lieux communs sur la ville de Marseille, le chroniqueur a tenté de la persuader de se débarrasser du club phocéen.

Au moment de rédiger sa chronique sur le site LePoint.fr, l’ancien directeur général du FC Nantes n’a pas fait dans la demi-mesure. Il a notamment résumé les années des Louis-Dreyfus à Marseille à une succession de malheur et comparé la passion pour l’OM à « une maladie mortelle ». Le natif de Nantes a aussi fait un parallèle assez indécent entre la leucémie de feu RLD et le procès des comptes de 2008.

« Chère Margarita, le public du Vélodrome vous a insultée pendant des années. Vous et votre groupe avez dépensé plus de 500 millions d’euros sans qu’aucun retour sur investissement justifie votre engagement financier. Votre mari parlait de passion. Mais vous, qu’est-ce que vous continuez de faire dans cette galère ? », s’est-il interrogé. Selon lui, l’actionnaire principale du club phocéen devrait envoyer ce message à ses « amis marseillais » : « Mesdames, messieurs, vous êtes très gentils. Je vous aime beaucoup. Mais adieu ! Fini pour moi. Je vous rends les clefs. Je donne le club pour 1 euro symbolique à qui veut parce que personne n’est assez fou pour payer ce que je finance depuis dix-huit ans. Merci pour tout et bon vent ! »

L’ancien journaliste de Téléfoot considère par ailleurs qu’il s’agit d’ « un problème marseillais », d’une ville « où le racket existe », « où le grand banditisme sévit », « gangrénée au quotidien par ses règlements de compte, sa violence et sa pègre locale ». Il estime également que le club olympien est « ingérable, invendable, infréquentable ». D’ailleurs, « les joueurs n’y sont pour rien », les dirigeants « n’y peuvent pas grand-chose », « les supporters sont pris en otages (quand il ne s’agit pas du contraire) » et il ne voit « pas d’autres solutions que de quitter le navire puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets ».

Difficile d’expliquer ce qui a pu motiver un tel texte. Doit-on comprendre que Pascal Praud éprouve une certaine forme de haine envers le club phocéen ou le peuple marseillais ? On imagine cependant que le style est trop maladroit pour que MLD y prête une quelconque attention. Un bel exemple de luthomiction, en somme.

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