Il ne paraît ainsi pas étonné par les interpellations : « Frédéric Thiriez, le président de la LFP, dit que la corruption est un poison mortel pour le football. Mais le mort est bel et bien vivant. Personne n’a envie de faire le ménage nécessaire, à cause des intérêts qu’il y a autour du football. Personne n’a envie d’y toucher, même du côté des hommes politiques. Je ne parle pas de complicité, mais de passivité. » Selon lui, « le football, à cause de l’argent qui s’y draine, pour ceux qui veulent blanchir de l’argent, c’est idéal ». Il s’explique : « Vous injectez de l’argent sale, et avec tout l’argent qui sort des matchs, des produits annexes, il en ressort propre ».
Éric De Montgolfier considère enfin que l’OM n’est pas le seul à connaître ce type d’affaires : « On a tendance à dire que c’est le sud, le sud-est. Mais c’est surtout le football qui est malade de l’argent. » Il se remémore une histoire qui avait concerné l’ASSE : « Ce sont des situations de luxe. Je l’ai rencontré quand j’étais au ministère, lors d’une affaire de fraude fiscale importante qui n’a jamais vu le jour par la protection des politiques. Quand le Garde des Sceaux a demandé au ministre du Budget de l’époque de déposer une plainte, celui ci a répondu qu’il ne sera pas le fossoyeur du foot français. Le club concerné ? Il jouait du côté de Saint-Étienne… »
