Abdallah : « Franchement, c’est dégueulasse ! »

En termes de communication, l’été 2014 aura été un fiasco. Les scandales se sont succédés et, en utilisant des mails et des SMS pour prévenir certains joueurs de leur mise à l’écart, les dirigeants marseillais se sont clairement tirés une balle dans le pied. Le mercato s’en est largement ressenti. Kassim Abdallah n’apprécie pas ces méthodes.

S’il n’a pas connu cette situation puisqu’il était déjà parti pour Evian-TG l’hiver dernier, le latéral droit ne mâche pas ses mots dès lors qu’il s’agit de la politique du « loft » (propos relayés par La Provence) : « Franchement, c’est dégueulasse ! Ceux qui ont été placés dans le loft ont apporté au club, je pense à Fanni, à Cheyrou, à Amalfitano, à Kadir. Même Raspentino ou le petit Omrani, des jeunes qui étaient là pour le club. C’est désolant de les voir dans cette situation. C’est quelque chose qu’aucun footballeur ne souhaite vivre. C’est triste d’en arriver là, surtout que l’effectif est un peu réduit et qu’ils auraient pu apporter à l’équipe. C’est mon point de vue. La gestion du loft est de la responsabilité de la direction du club. Je suis entièrement contre ce genre de pratiques, mais que peut-on y faire ? » Il ne semble également pas porter Vincent Labrune en haute estime : « Personnellement, j’avais des atomes crochus avec tout le monde, sauf le président. C’est lui qui a décidé de faire certains trucs avec moi que je n’ai pas appréciés. Ça s’est réglé entre lui et moi, et je n’ai pas envie d’en parler plus que ça. Je lui ai dit ce que j’avais à lui dire en face, et basta ! C’est la seule personne dans le club qui m’a causé du tort (…) Je ne suis pas du tout surpris. Ce sont des choses que je voyais déjà quand j’étais au club. Je ne suis pas étonné que ça explose aujourd’hui. »

Pas évident que le président de l’OM, qui ne semble pas trop aimer être exposé de la sorte, sorte indemne de cette période de transferts. L’ancien conseiller en communication de Robert Louis-Dreyfus, trop discret dans son rôle de patron et maladroit dans ses méthodes, serait assurément bien inspiré de se choisir rapidement un directeur sportif. Cela pourrait être l’occasion de rappeler une ancienne gloire, à l’image de ce qui peut se faire dans certains grands clubs européens comme le Bayern Munich ou le Real Madrid.

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