Titularisé dans les buts de l’équipe de France par Didier Deschamps, Steve Mandanda a honoré hier sa 16e sélection sous le maillot Bleu. Auteur de performances hésitantes dans le passé, le capitaine olympien a livré cette fois une prestation solide et a même empêché les Uruguayens d’alourdir un peu plus un score qui leur était déjà favorable. Interrogé par la presse au terme de la confrontation, le dernier rempart marseillais a pesté contre les opportunités gâchées par son équipe. « On se procure énormément d’occasions, et on ne concrétise pas. On connaît ce genre de scénario, quand on n’en met pas une au fond, derrière on le paie cash, c’est ce qui s’est passé ce soir. »
Les mauvaises langues commencent déjà à dire que le gardien olympien n’a pas dû être dépaysé puisque l’OM a souvent vécu ce genre de physionomie de match cette année. Néanmoins, ce mal n’est pas une spécialité marseillaise mais semble plutôt être un défaut récurrent du football français en général. En effet, comme s’en est étonné Joey Barton après seulement quelques mois dans l’hexagone, les écuries de Ligue 1 ne jouent pas pour gagner mais pour ne pas perdre. Une philosophie de jeu qui engendre inévitablement des attaquants frileux et peu inspirés face aux buts adverses. Le niveau des éléments offensifs français pourrait également être mis en cause puisque ni Karim Benzema, ni Olivier Giroud (qui évoluent pourtant dans des championnats plus cotés) n’ont jusqu’à présent réussit à s’imposer au poste d’avant-centre dans cette équipe de France. Une faiblesse qui pourrait donc plus simplement s’expliquer par un manque criant de talent dans cette génération de joueurs.
