L’OM a « flingué » la carrière de Fiorese

Arrivé à l’OM lors du mercato estival 2004, Fabrice Fiorese n’oubliera jamais son passage dans la cité phocéenne. Aujourd’hui à la retraite, le joueur s’est souvenu pour l’Equipe de cette période aussi douloureuse pour lui que pour les supporters marseillais.

Chouchou du Parc des Princes lorsqu’il évoluait sous les couleurs du PSG, Fabrice Fiorese décide, à la surprise générale, de s’engager avec l’OM dans les dernières heures du mercato 2004. Un transfert qui n’était pas du tout prévu au programme selon l’ex-Olympien, mais une prise de bec avec Vahid Halilhodzic et un appel téléphonique de José Anigo, 48h avant la clôture du marché des transferts, suffiront à le décider de rallier la Provence. On dit souvent que l’OM est un tremplin efficace pour les joueurs, cependant, le club phocéen peut être aussi le début de la fin pour certains comme en témoigne l’ancien Guingampais qui raconte son calvaire vécu sur la Canebière. « Déjà, j’ai eu un handicap monstrueux, c’est que les supporters marseillais pensaient que j’étais parisien d’origine. L’autre handicap que j’ai eu, c’est que quelques mois avant, j’avais marqué à la dernière minute (1-0), un soir où sincèrement, on aurait dû en prendre 5. (..) Et puis, j’ai pris plus de deux mois pour marquer un but, j’avais pris le numéro 11 de Drogba… Tout ça a fait que c’était invivable. (..) J’étais devenu un pestiféré. »

Malgré les difficultés, le natif de Chambéry continuait de penser qu’il pouvait réussir à s’imposer à l’OM. Un doux rêve qui s’est rapidement évanoui. « Au départ, je pensais que ça allait s’arranger, mais au bout de trois mois, j’ai compris. A la sortie de la Commanderie, j’allais pour signer des autographes et là, le petit groupe de supporters partait en me disant : « Va te faire enc… Tu crois qu’on en veux de ta signature ? » (..) L’OM a flingué ma carrière, mais je suis aussi responsable de mon choix. Je n’avais pas mesuré l’ampleur du truc. »

Effectivement, passer du PSG à l’OM n’est pas une chose aisée même si d’autres, comme Lorik Cana, y sont parvenus avec succès. Décevant lors de ses apparitions, l’ex-Parisien finira par prendre place au sein du « loft » olympien avant d’être enfin libéré de son contrat en décembre 2007. Un recrutement assez représentatif de la gestion calamiteuse de l’époque suite au départ de Didier Drogba qui a fait grincer les dents de nombreux fans du club provençal. Un épisode de l’histoire olympienne que beaucoup préféreront sans doute oublier…

Un article lu 10835 fois