Di Meco : « Papin m’en a voulu »

Eric Di Meco ne sera pas présent au Stade Vélodrome, demain soir, pour fêter les 20 ans de la victoire de Munich. L’ancien latéral gauche assurera effectivement les commentaires sur BeIN Sport pour le compte de la dernière journée du championnat de la saison.

Cela n’empêche pas le natif d’Avignon de répondre aux nombreuses sollicitations médiatiques concernant ce fameux 26 mai 1993. Il s’est ainsi confié à La Provence. On constate sans surprise que malgré les années, rien n’est oublié. Ce jour de printemps béni, l’avant match avait été notamment parfaitement maîtrisé : « on ne s’est pas mis plus de pression que ça. D’abord parce que l’on n’était pas favoris et aussi parce qu’on savait comment jouaient les Milanais. (…) Dans le tunnel avant le match, on leur avait montré que l’on n’avait pas peur. » Sur le terrain, il se souvient « que l’on avait souffert en début de match ». Et en seconde période, Eric n’avait pas hésité à bousculer un JPP un peu trop agressif sur Fabien Barthez : « c’est vrai qu’il m’en a voulu. J’en ai depuis parlé avec lui. Il n’a pas très bien compris qu’on soit comme ça. Mais c’était le match de notre vie. Il n’y avait pas de raison de faire de cadeaux, même à un pote. »

Et puis vienne les scène de liesse : « j’ai vu toute ma carrière défiler. Je suis arrivé à l’OM en 1980, on venait de descendre en deuxième division, le club a déposé le bilan. C’était inespéré pour moi. » Il se remémore notamment le retour à Marseille avec la coupe aux grandes oreilles : « on ne pouvait pas s’imaginer que c’était aussi fort que ça. (…) On a pris conscience de ce qu’on avait fait par rapport au public. Cette ferveur nous a submergés. On ne s’attendait pas à ça. » Au moment de soulever le trophée devant le public du Vélodrome, Eric le teigneux a « pleuré comme un minot » : « mes jambes ne me tenaient plus. C’était beaucoup d’émotions… »

On ne peut que regretter que les joueurs de l’époque n’aient pas aujourd’hui plus de responsabilités dans le club car on ne doute pas qu’ils auraient beaucoup de choses à transmettre à l’équipe actuelle. Espérons en tout cas que tout ceci donne aux dirigeants et à la propriétaire, Margarita Louis-Dreyfus, des idées de grandeurs ou, à défaut, l’envie de passer le flambeau.

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