OM : Bouchet recadre Diouf

A l’instar de Jean-Claude Dassier et de Vincent Labrune, l’ancien président de l’Olympique de Marseille, Christophe Bouchet, n’a sans doute pas apprécié de voir Pape Diouf se répandre dans la presse depuis quelques semaines et affirmer de manière sibylline qu’il avait été le seul grand dirigeant du club phocéen depuis 20 ans. Il lui répond de manière cinglante dans les colonnes de France Football.

Si José Anigo semble s’être fait beaucoup d’ennemis, c’est aussi le cas de Pape Diouf qui s’est montré très actif dans les médias pour la sortie de son livre « C’est bien plus qu’un jeu ». Après Jean-Claude Dassier et Vincent Labrune, c’est au tour de Christophe Bouchet de monter au créneau avec une certaine maestria pour démonter son ancien comparse. « J’ai lu aussi que tu étais l’homme qui savait dire non. Mais n’est-ce pas sous ta présidence, que j’ai vu jouer le fils d’un parrain du milieu qui n’y avait nullement sa place ? N’est-ce pas sous ta présidence qu’un entraîneur s’est retrouvé menacé ? N’est-ce pas sous ta présidence que certains ont bénéficié de conditions toujours plus avantageuses ? »

Même si les supporters phocéens apprécient Pape Diouf, ils ont sans doute noter un certain égocentrisme dans ses dernières déclarations. Bouchet relève aussi ce défaut chez l’ancien président de l’OM. « Ton ego te fait-il oublier à ce point les réalités ? (…) Peu de gens, particulièrement à l’OM, y trouvent grâce. Anigo, un incompétent, Labrune, un manipulateur, Fournier, un psychorigide, Robert Louis-Dreyfus, un homme influençable, Dassier, une marionnette, etc… À te lire, il n’y aurait eu qu’un grand dirigeant de l’OM, toi. »

La réalité est qu’on ne fait jamais table rase du passé lorsqu’on prend en main un club tel que l’Olympique de Marseille. Pape Diouf a profité du formidable travail de relèvement et d’organisation du club de Christophe Bouchet (à qui on doit notamment l’actuelle répartition des droits TV très profitable à l’OM). Jean-Claude Dassier a profité du travail de stabilisation du club et des investissements conséquents qui ont suivi le départ de Pape Diouf pour obtenir de nombreux titres. Dans une ville un brin paternaliste, il est vrai que le mythe de l’homme providentiel trouve un certain écho. On peut le regretter car la réalité est que les choses se construisent peu à peu et jamais par la seule volonté d’un seul homme.

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