Les dessous du transfert de Kaboré à l’OM

Recruté à Libourne Saint Seurin en 2008 pour une bouchée de pain, Charles Kaboré est arrivé à l’OM, en tant qu’illustre inconnu, dans le costume d’un joueur à fort potentiel. L’eau a depuis coulée sous les ponts et le Burkinabé n’a jamais réussi à exploser au grand jour malgré une période « on fire » lors de […]

Recruté à Libourne Saint Seurin en 2008 pour une bouchée de pain, Charles Kaboré est arrivé à l’OM, en tant qu’illustre inconnu, dans le costume d’un joueur à fort potentiel. L’eau a depuis coulée sous les ponts et le Burkinabé n’a jamais réussi à exploser au grand jour malgré une période « on fire » lors de la saison 2010. Souvent sur le banc, il est, cette année, le joueur le plus titularisé par Elie Baup. Un temps de jeu conséquent qui ne lui permet pourtant pas de progresser pour autant, enchainant les performances moyennes ou catastrophiques comme contre Lorient au Vélodrome (0-3). Des prestations qui feraient néanmoins sensation en Ligue 2.

Agent du milieu de terrain, Christophe Hutteau est revenu pour Eurosport sur la façon dont son poulain a été engagé par l’OM et surtout José Anigo. Une anecdote incroyable aux allures de blague. « J’étais avec José Anigo et sa femme à Libourne en train de prendre une collation pour parler de Kaboré. Mon téléphone sonne et affiche un numéro étranger. Par respect pour José, je ne réponds pas. Il sonne une seconde fois, José me dit de répondre et je tombe sur le directeur sportif du Barça qui me dit qu’il est intéressé par Kaboré. Je parle en anglais avec José à mes côtés, je suis un peu gêné. Je lui fais part de l’intérêt du Barça. Il appelle Pape Diouf, alors président de l’OM, et on fait signer Kaboré à l’OM dans la foulée. »

Personne ne pourra évidemment vérifier si cet appel venait bien du grand Barça ou de la concierge de l’immeuble d’un cousin irlandais. Une confession qui fait bien plus penser à un joli coup de bluff réussi par le conseiller sportif. Des circonstances qui laissent véritablement perplexes sur la façon de travailler de la cellule olympienne. Présenté comme « pari » à ses débuts dans la cité phocéenne, Charles Kaboré n’a jamais aussi bien porté son qualificatif. Une partie de poker menteur gagnée par l’agent parisien qui doit encore en jubiler à ce jour. Une confidence qui fera probablement moins rire la plupart des supporters marseillais.

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