Diouf voudrait « plus de cohérence »

Sur le plateau de 100% foot, l’ancien président de l’OM Pape Diouf analyse la situation critique du club, et tente de démêler les responsabilités. Triste pour l’OM Il commence bien entendu par faire état de la façon dont les résultats l’affectent : « Quand on est sentimentalement impliqué dans la question olympienne, voir cette équipe en […]

Sur le plateau de 100% foot, l’ancien président de l’OM Pape Diouf analyse la situation critique du club, et tente de démêler les responsabilités.

Triste pour l’OM

Il commence bien entendu par faire état de la façon dont les résultats l’affectent : « Quand on est sentimentalement impliqué dans la question olympienne, voir cette équipe en tête des équipes qui descendent, ça ne fait pas plaisir. Mais je reste convaincu que c’est conjoncturel. » Tout dépend combien de temps dure la conjoncture.
Il revient ensuite sur ce qui lui semble être les causes des faiblesses de l’équipe : le physique et le mental. « Marseille n’a pas été présent dans l’engagement, là où l’équipe s’illustrait quand elle a été championne. Mais il me semble aussi que le levier mental joue beaucoup et montre que Marseille est mal dans sa tête. (…) Au vu du retard déjà considérable que l’équipe concède, sera-t-elle en mesure de se placer dans les trois premiers, ce qui est l’objectif majeur du club ? Là est la question« . Si Shakespeare commence à être la référence-clé de ceux qui analysent le situation de l’OM, c’est qu’on touche au tragique…

Des choix discutables

Même si, on le verra, il ne cherche pas à accabler celui qu’il avait lui-même nommé entraîneur du club, Pape Diouf s’interroge néanmoins sur certaines de ses options. « Dans la configuration de l’équipe, quand on voit Morel qui joue maintenant en haut et Traoré à gauche, ça montre déjà de la part de Deschamps une frilosité, une peur. Azpilicueta ? Les deux buts sont de son côté. Mais ce qui est un peu dommage, c’est que aujourd’hui à Marseille, au vu des prestations très ternes de Azpi, le garçon qui était venu de Rennes pour le remplacer lui-même n’y est pas, c’est Rod Fanni. De ce point de vue-là, Deschamps a un double problème« . S’il n’était que double…

Deschamps, pas le seul coupable

Il revient ensuite, bien sûr, sur l’organigramme actuel du club et sur les éventuels dysfonctionnements qu’il peut susciter. « On ne peut pas dire qu’il (Deschamps) soit complètement libre, parce qu’il y a aussi l’exercice d’un pouvoir sous-terrain, et tout ça donne parfois des complexités qui n’apparaissent pas. On ne peut pas parler d’un Deschamps qui aurait les mains libres, c’est beaucoup plus complexe que ça. Il suffit d’observer la manière dont le club fonctionne. Il y a un directeur sportif (José Anigo) qui a sa manière de concevoir les choses, un président (Vincent Labrune) qui connait le football et qui a ses idées, et Deschamps qui doit faire des compromis« . Faire des compromis, pas spécialement la tasse de thé de l’ami Deschamps.

Le coup de pied de l’âne et les perspectives

Il ne peut, semble-t-il, s’empêcher de railler celui qui fut son successeur immédiat, Jean-Claude Dassier, qu’il traite de quantité négligeable, avant de nous apprendre un nouveau proverbe qui, pour une fois, n’est pas africain mais belge. « Très honnêtement, le rôle de Dassier était neutre. Il était dans le rôle d’une belle mascotte. Il faut remettre l’église au milieu du village et arriver à une cohérence dans les choix. Il ne faut pas focaliser sur la personne de Deschamps. Depuis son arrivée, l’OM a accumulé les titres, et je pense qu’il reste l’un des meilleurs techniciens français et qu’il trouvera les ressources nécessaires pour faire redémarrer son groupe« .

Deschamps est peut-être l’un des meilleurs, mais son équipe est dernière au classement en championnat. D’où vient le problème alors ? Et d’où viendront les solutions ?

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