Comme Bixente Lizarazu et Lilian Thuram, Didier Deschamps est très dur vis à vis des 23 insurgés de Knysna. « L’image des Bleus est désastreuse. Ce que j’ai vu là-bas m’est insupportable. Certaines valeurs ont tendance à disparaître. Dans ma carrière (…) les Bleus, c’était sacré. De la première à la cent troisième sélection, capitaine ou pas, je savais que j’étais un privilégié. Aujourd’hui, je vois une dérive importante : certains pensent que c’est une finalité d’y être. Non, ce n’est pas vrai ! »
Fort logiquement, le coach de l’OM veut remettre le respect et la discipline au centre des valeurs du football. « C’est la notion de respect et d’éducation qui est moins présente annonce Deschamps dans le journal L’Equipe. Ce n’est plus le foot d’il y a dix ans. Aujourd’hui, il y a un travail à faire sur le plan de la communication, de la psychologie afin d’éviter des dérapages. Le foot est à l’image de la société. Je ne veux pas faire le vieux combattant mais vu l’argent, la médiatisation, ça prend parfois une tournure inattendue. »
On peut aussi dire que la faute de ce désastre revient aussi à une Fédération qui a permis trop de choses à Raymond Domenech et aux joueurs. En ce sens, le retour de Nicolas Anelka après ses mots vis à vis de Jacques Santini il y a quelques années, quelque soit ses performances sportives, était suicidaire. Le retour d’une certaine éthique et d’un brin de morale ne sera pas de trop ! Même s’il faut se priver pour cela de grands joueurs !
