Deschamps critique l’esprit des joueurs

Deschamps et le manque d’esprit de compétition A deux jours du choc qui pourrait tuer ou relancer (plus de manière psychologique que de manière comptable) le championnat de France, l’entraîner de l’OM Didier Deschamps a répondu aux questions du bihebdomadaire France Football. Tout en admettant l’aspect référentiel du groupe bordelais, il rappelle que les Girondins […]

Deschamps et le manque d’esprit de compétition

A deux jours du choc qui pourrait tuer ou relancer (plus de manière psychologique que de manière comptable) le championnat de France, l’entraîner de l’OM Didier Deschamps a répondu aux questions du bihebdomadaire France Football. Tout en admettant l’aspect référentiel du groupe bordelais, il rappelle que les Girondins évoluent dans un contexte bien plus aseptisé ; ainsi, le capitaine emblématique pense que « si les Girondins avaient nos problèmes, je ne suis pas certain qu’ils en seraient au même point aujourd’hui. »

Comme l’explique le coach phocéen, la pression est telle qu’un professionnalisme hors pair et un investissement total ne suffisent plus ; il faut se motiver comme nulle part ailleurs et se transcender comme jamais : « c’est davantage le manque d’esprit de compétition que je déplore. Or, à l’OM, il faut avoir cet esprit-là en permanence, car nos adversaires, eux, ne jouent pas contre l’OM comme ils affrontent un autre adversaire. Ça, on ne l’a pas. On doit avoir des exigences plus élevées. C’est tous les trois ou quatre jours qu’il faut être là, bien là, présents, et certains joueurs, et non des moindres, ne le sont pas. Cette culture de la gagne se travaille au quotidien, surtout à Marseille où c’est plus difficile qu’ailleurs. »

Enfin, et de manière ambigüe, le manager olympien a fustigé les joueurs de L1 en général (et les siens en particulier ?), expliquant que selon lui, ils éprouvent toutes les difficultés du monde à se faire violence : « le degré d’exigence de quelques-uns n’est pas très élevé quand ils évoluent en France, mais, en revanche, je suis persuadé qu’à l’étranger il serait bien plus important. Ils ne se permettraient pas autant de laxisme. Je ne trouve pas que l’évolution des mentalités, en France, sur ce plan, soit bonne. » Et il est vrai qu’il ne suffit pas de faire appel à des souvenirs footballistiques trop lointains pour donner raison à Didier Deschamps.

Afin de bien étayer son propos et de permettre à ses joueurs d’en prendre la totale mesure, l’entraîneur olympien dit : « on peut toujours me dire que je suis trop exigeant, mais moi, je constate. Je ne suis pas sûr que chaque joueur se donne les moyens d’être le meilleur possible, c’est aussi clair que ça. »

Si les détracteurs de Deschamps n’hésiteront pas à critiquer sa dureté pour regretter le paternalisme bienveillant d’Eric Gerets, on ne peut que se féliciter d’avoir un entraîneur qui veuille mettre la barre à la hauteur des ambitions qu’un club comme l’OM se doit d’avoir. L’intention est là, les moyens semblent avoir été mis, il ne manque plus que les trophées !

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