Pape Diouf et la première place

Modérée, telle est en effet la joie de Pape Diouf au lendemain d’une première place de Ligue 1. Au cours d’un entretien avec le site officiel de l’OM, le président Marseillais explique les raisons, qui selon lui, ont propulsé le club provençal en tête de l’élite Française. « C’est d’abord la conséquence de plusieurs années de […]

Modérée, telle est en effet la joie de Pape Diouf au lendemain d’une première place de Ligue 1. Au cours d’un entretien avec le site officiel de l’OM, le président Marseillais explique les raisons, qui selon lui, ont propulsé le club provençal en tête de l’élite Française. « C’est d’abord la conséquence de plusieurs années de gestion que nous avons voulue sereine et consultée. Évidemment, une place de leader aujourd’hui n’amène pas à déjà faire un bilan. Ce n’est ni le lieu, ni le moment. La saison est loin d’être terminée. D’une journée à l’autre, les positions peuvent encore évoluer. L’OM est devenu un club qui essaie de se gérer le plus sérieusement du monde avec à sa tête, des dirigeants responsables, avec aussi, la bonne fortune d’avoir un entraîneur de qualité qui, si je peux me permettre, est la pièce rapportée, mais qui est la pièce de compétence, de sérieux et d’une science d’un métier. C’est peut-être ce que les gens saluent aujourd’hui« . Au club depuis 2004, président depuis 2005, Pape Diouf a en effet fait taire les querelles si habituelles à l’OM au cours de la dernière décennie. Le directeur sportif est discret, l’entraîneur est talentueux et le président préside et défend le club. Logique ? Pas à Marseille..

Lucide, tel était le Sénégalais après le nul de Monaco à Lyon (2-2), qui permit à l’OM de garder sa place de leader après sa victoire face à Grenoble (4-1), quelques heures plus tôt. « Je reste convaincu que ce match-là, au-delà de ce qu’il charrie de bonheur pour nous et, de ce que cela peut nourrir comme espoirs nouveaux, n’était pas déterminant. Certes, il a eu son importance mais le gros avantage que nous avons aujourd’hui, c’est d’avoir notre destin entre nos mains. Erik avait dit que si l’on gagnait nos neuf derniers matches, on serait champions de France. Nous sommes dans cette configuration. Mais c’est aussi la configuration de nos deux principaux rivaux. Nous sommes dans une situation où l’on peut considérer que les choses ne sont pas encore jouées, mais restent absolument jouables« . Diouf poursuit « l’OM est en train d’inspirer une sorte de crainte ou, pour le moins, de respect à ses adversaires. Ce n’est pas rien« .

Serein, tel est aujourd’hui le président de l’OM quand à la suite de la saison. La rencontre face à Lorient ? « C’est la répétition des efforts que l’on peut craindre. Les joueurs sont tous pénétrés de cette réalité, que de grandes choses peuvent être jouées d’ici à la fin de la saison. Ils savent que le titre, cette formidable affaire, reste aujourd’hui une possibilité, voire même une probabilité. Je ne me fais pas de soucis sur une démotivation ou un manque d’implication. Par contre, il faudra de la réussite et de la fraîcheur. Il revient au staff, en tête duquel Erik Gerets, de trouver les bonnes solutions« . Pape Diouf pense d’ailleurs que l’OM a les armes et l’effectif pour poursuivre sur sa lancée, il explique « l’effectif a été configuré de manière à laisser à l’entraîneur, un choix assez large. J’avais dit, en début de saison, que l’équipe qui commencerait le championnat ne serait certainement pas celle qui, en milieu de saison, jouerait, ni peut-être celle qui la finirait. Chacun à sa chance de pouvoir figurer dans l’équipe et d’être titulaire. Ces prédictions se sont avérées puisque certains joueurs qu’on pensait ne jamais voir jouer cette saison, ont pu retrouver leur place et participer à ce sprint final passionnant. Cela montre que la qualité d’un effectif peut être bien géré« .

Modération, lucidité et sérénité, voilà peut être ce qui permettra à l’OM de sortir de quinze longues années sans titre…

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