Affaire Webster : un nouveau cas de jurisprudence ?

Le football s’apprête-t-il à rentrer dans une nouvelle ère ? C’est ce qu’on pourrait penser en lisant La Provence du jour. Le quotidien nous révèle une information pour le moins alarmante en ce qui concerne la régulation mondiale du marché des transferts. En effet, le Tribunal Arbitral du Sport vient de rendre un arrêt qui […]

Le football s’apprête-t-il à rentrer dans une nouvelle ère ? C’est ce qu’on pourrait penser en lisant La Provence du jour. Le quotidien nous révèle une information pour le moins alarmante en ce qui concerne la régulation mondiale du marché des transferts. En effet, le Tribunal Arbitral du Sport vient de rendre un arrêt qui devrait faire jurisprudence. Il s’agit de l’arrêt Webster, en référence au nom du joueur écossais ayant posé ce recours devant le TAS.
De quoi s’agit-il ? De l’application de la clause de stabilité pour un footballeur. C’est-à-dire qu’un joueur évoluant au sein du même club depuis 3 ans (2 ans pour les joueurs de plus de 28 ans) peut activer cette clause pour le quitter. Elle permet au joueur de rompre unilatéralement son contrat, sans encourir aucune sanction, en rachetant les années restantes. Se pose donc pour les clubs le problème de l’indemnité. Et c’est là que le mal risque d’être profond. En prenant l’exemple de l’Olympique de Marseille, deux joueurs sont concernés, actuellement, par cette clause de stabilité : Samir Nasri et Mamadou Niang. C’est-à-dire qu’au terme de la saison, les deux stars phocéennes pourraient quitter le club pour un montant dérisoire. En tout cas, sans aucun rapport avec leur valeur sportive, qui ne rentrerait plus en compte. Pour Nasri, un départ en fin de saison, sans prolongation de contrat d’ici juin, permettrait à l’OM de récupérer 1,8M dans l’affaire, correspondant à la dernière année de salaire du joueur, soit une valeur complètement  » risible  » par rapport à la valeur supposée du joueur.
Comment les clubs peuvent donc se prémunir de cet état de fait ? En étant prévoyant dans la gestion des contrats. La clause de stabilité s’annule en effet au moment où le contrat est prolongé. Et se réactivera 3 ans plus tard. Il s’agit donc de  » protéger  » au mieux les contrats des joueurs afin que le club ne soit pas pris au dépourvu.
Le football français ayant déjà un retard considérable sur ses principaux concurrents européens, on se demande désormais quelle serait l’attractivité de ses clubs, sans la seule manne susceptible de renforcer leur crédibilité ? La plus-value sur un joueur.

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