Le départ de Mathieu Flamini fait partie des événements récents de la mouvementée histoire de l’OM qui ont eu du mal à passer auprès des supporters. Le mensuel So Foot, dans un dossier consacré au jeune milieu de terrain, revient sur cet épisode en l’éclairant d’un jour nouveau. On y apprend notamment que cette tragi-comédie s’est déroulée en 4 actes. Le premier d’entre eux voit José Anigo, l’homme à l’origine de l’éclosion du jeune Mathieu, insister en décembre auprès de sa direction, Bouchet et Diouf notamment, afin de faire signer un contrat pro à cet élément très prometteur de CFA. On lui rétorque à l’époque que cela n’a pas un caractère d’urgence. Le second acte se déroule à l’orée du quart de finale contre l’Inter où Christophe Bouchet fait une proposition au joueur qui, à son tour, dit préférer attendre la fin de saison. L’Acte III, pendant le joli mois de mai, fait intervenir d’autres éléments puisque si les parties semblent enfin d’accord, Mathieu Flamini est alerté que Benoît Pedretti et E. Costa vont arriver et qu’il devra faire banquette la saison suivante. Cette affirmation de l’auteur de l’article peut laisser dubitatif quand on connaît les conditions d’arrivée de l’ancien sochalien, arraché in extremis à l’OL et de l’ancien bordelais, arrivé aux derniers instants du mercato… Enfin, l’acte final voit Flamini proposer de parapher un contrat pro à l’OM tout en étant prêté à un autre club français mais se heurter au refus du duo Bouchet Diouf avant de partir dans les conditions que l’on connaît à Arsenal. Cette version des faits est toutefois à prendre avec des pincettes tant le reste de l’article laisse percevoir un joueur à l’ambition dévorante, prêt à utiliser tous les moyens, et notamment les déclarations dans les médias, pour parvenir à ses fins. Trois ans après, le sentiment d’un immense gâchis subsiste néanmoins dans le coeur de bien des supporters. Sentiment assez bien résumé par José Anigo : » Avant tout, Mathieu a un projet individuel, celui du club, il s’en fout. C’est une vision qui se respecte mais il y a moyen, je crois, de mener ce genre de carrière en étant classe, de quitter ses clubs avec élégance. « . Flamini, archétype du joueur contemporain ? Vous pourrez vous faire votre propre idée dans So Foot n°44.
Publié hier à 21h05
